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Libération

31 milliards de gras dans le collectif budgétaire.

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publié le 24 novembre 1999 à 1h36

Une cagnotte fiscale? On en cherchera en vain la trace dans le

traditionnel collectif budgétaire de fin d'année que présente ce matin Christian Sautter au Conseil des ministres. En dépit du rythme toujours soutenu des rentrées fiscales (supérieures de 9,3%, fin septembre, à celle observées un an auparavant), le ministère de l'Economie s'est contenté d'entériner les chiffres qu'il avait dû réviser en août dernier sous la pression de l'Elysée.

Au regard du projet de loi de finances 1999, présenté au Parlement l'automne dernier, le «trop-perçu» fiscal se limiterait donc à 13 milliards de francs. Un magot dans lequel le gouvernement a déjà prévu de puiser les 5,2 milliards de francs nécessaire pour financer la baisse anticipée de la TVA sur les travaux logement que viennent d'adopter les députés. Le collectif budgétaire réserve toutefois des surprises. Ainsi, 25 milliards de francs de crédits votés l'an dernier par le Parlement n'ont pas été utilisés, dont 9 liés à la charge de la dette, 4,5 d'économies sur l'ensemble des dispositifs alloués à l'emploi, et 5 de crédits du ministère de la Défense. Entre surcroît de recettes et moindres dépenses, la marge de manoeuvre du gouvernement en 1999 est donc supérieure de 31 milliards de francs aux prévisions.

L'Assemblée nationale a, par ailleurs, adopté, hier, en première lecture, le projet de loi de finances pour 2000 au terme de quatre semaines de débat. Le déficit budgétaire s'inscrit à 215,42 milliards de francs, en retrait de près de