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Libération

Assurance maladie: le Medef s'apprête à claquer la porte. Seule la CFDT s'alarme de la fin du paritarisme.

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publié le 24 novembre 1999 à 1h36

Dans deux mois, le Medef (Mouvement des entreprises de France)

annoncera qu'il se retire de la gestion paritaire de l'assurance maladie. C'est désormais une quasi-certitude. Et même si, officiellement, c'est le conseil exécutif de l'organisation patronale qui devra trancher le 17 janvier lors de sa première réunion de l'année, les déclarations officieuses des responsables du Medef convergent pour faire savoir que «la décision est prise à 99%», que «plus personne en interne n'y est opposé» et «qu'il faudrait vraiment que le gouvernement nous donne satisfaction sur tout pour qu'on hésite à partir maintenant».

Horaires des cadres. Le Medef a placé la barre de ses exigences suffisamment haut pour qu'il soit devenu illusoire d'imaginer que le gouvernement puisse lui céder pour sauver les apparences du paritarisme, c'est-à-dire la cogestion de l'assurance maladie par les patrons et les syndicats instaurée en 1946. Le 2 novembre dernier, son président, Ernest-Antoine Seillière avait fixé un ultimatum de deux mois. Il demandait que le gouvernement accepte que l'accord de 35 heures signé dans la métallurgie entre le patronat et certains syndicats puisse déroger pendant cinq ans à la seconde loi Aubry, sur des points aussi importants que la définition de l'horaire des cadres ou la récupération des heures supplémentaires. Le patron des patrons exigeait par ailleurs que le gouvernement renonce à «toute ponction directe ou indirecte sur la Sécurité sociale» pour financer les allégements d