Menu
Libération

Législative partielle à Paris, J­4. Les écolos cultivent leur petit jardin. Un mini-quartier de la circonscription a donné plus de 26% à Cohn-Bendit en juin.

Article réservé aux abonnés
publié le 24 novembre 1999 à 1h27

C'est un trou de verdure. Un panneau prévient que «la prairie est un

milieu fragile». Et demande aux promeneurs de ne pas marcher dessus. De ne pas cueillir les plantes. «Merci». Une borne, discrètement posée au milieu de la végétation, informe le passant sur le rouge-queue noir, le bourdon cul blanc, ou sur des plantes: l'hélianthème, le brome dressé, le thym précoce.

C'est un jardin naturel coincé en contrebas du Père-Lachaise, Paris XXe. C'est aussi un îlot de la 21e circonscription de Paris ­ appelée à voter le 28 novembre et le 5 décembre à l'occasion d'une législative partielle ­ qui a plébiscité Daniel Cohn-Bendit lors des élections européennes du mois de juin. La tête de liste Verte a récolté dans ce mini-quartier 26,3% des voix (24% pour le PS). Soit 6 points de mieux que sa moyenne parisienne, déjà largement au-dessus de son score national (9,7%).

Ce coin, accessible au détour de charmantes ruelles grossièrement pavées, où les «villas» chamarrées, couvertes de lierres, concurrencent les ateliers d'artisans parfois transformés en loft, Denis Baupin, le candidat des Verts pour la partielle de dimanche, le bichonne. Il y a obtenu 7,23% lors des législatives de 1997, contre 4,94% sur l'ensemble de la circonscription. Comme le village Saint-Blaise, situé à quelques centaines de mètres (6,68% à la même élection de 1997). Comme les quelques autres havres qui lui sont a priori favorables. «La campagne est courte. Nous avons, c'est vrai, décidé de mettre le paquet là où nous