Grandes gueules et fiers de l'être. Les députés Démocratie libérale
font feu de tout bois et attaquent le gouvernement, séance après séance à l'Assemblée nationale. Techniques ou polémiques, mais toujours présents. Lors du débat sur la réforme de la justice au printemps dernier, ils sont les seuls, à droite, à s'opposer frontalement au texte d'Elisabeth Guigou. Depuis, ils ne laissent passer aucune occasion de faire entendre leur voix. Sur tous les dossiers, 35 heures, budget, Pacs, projet de loi de financement de la Sécurité sociale, un petit groupe de parlementaires DL s'est relayé avec acharnement pour contester les décisions du gouvernement Jospin. Même hargne lors des questions d'actualité au Palais-Bourbon où ils n'affichent qu'un but: taper le plus fort possible là où ça fait mal. Sur l'affaire de la Mnef, ils se sont ainsi appliqués, chaque semaine, à en remettre une louche alors que leurs collègues de l'opposition étaient depuis longtemps passés à autre chose. A la fin de la semaine dernière, le député de Paris Claude Goasguen a même carrément demandé la démission de Jean-Pierre Chevènement au sujet de la Corse. Peu importe la nuance, les libéraux renouent avec le début des années 80 où les Madelin et Aubert croisaient le fer dans l'hémicycle avec le gouvernement Mauroy. Plus petit groupe de la droite à l'Assemblée, depuis la scission avec l'UDF, les élus DL sont prêts à tout pour se faire remarquer. «Il est nécessaire pour nous d'être présents dans le débat parlem