Lionel Jospin fait les yeux doux aux maires et drague Christian
Poncelet. Hier, s'exprimant devant l'Association des maires de France (AMF) réunie à Paris, il a délivré le message qu'attendait son assistance: il s'est engagé à faire voter rapidement un texte permettant de donner un coup de frein à la multiplication des poursuites pénales engagées contre des maires en cas de faute involontaire. L'annonce vise à désamorcer une grogne persistante chez les édiles, mais aussi à donner un gage au Sénat, qui menace de ne pas voter la réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
Depuis des années, les maires de France se plaignent des risques de se voir mis en examen dès qu'un panneau de basket se décroche et blesse un enfant. Les chefs d'accusation à leur encontre sont sans commune mesure avec la réalité de leur responsabilité, assurent-ils. Il y a un mois et demi, à Léognan (Gironde), devant l'association des maires de petites villes, Lionel Jospin s'était opposé à un régime dérogatoire pour les élus et avait semblé fermer la porte à la discussion, soucieux qu'il était des réactions de l'opinion publique à tout ce qui peut ressembler à des privilèges pour les hommes politiques.
Les maires avaient assez mal pris la chose et plusieurs interlocuteurs du Premier ministre tels François Hollande, le patron du PS, ou Jean-Marc Ayrault, le président du groupe PS à l'Assemblé avaient répercuté ce mécontentement. Hier, le chef du gouvernement a donc lâché du lest. Pour la premièr