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Législative partielle à Paris, J­2. Le FN profil bas sur son score à venir. C'est dans le XXe que Le Pen a franchi pour la première fois la barre des 10%.

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publié le 26 novembre 1999 à 1h33

«L'affectueux soutien» transpirait la nostalgie. Le 22 octobre,

lorsque Martine Lehideux officialise sa candidature à l'élection législative partielle parisienne du 28 novembre, Jean-Marie Le Pen ne peut s'empêcher de se souvenir. C'est là, dans le XXe arrondissement de Paris, que son mouvement a franchi pour la première fois la barre des 10%. C'était en 1983, lors des municipales, quelques mois avant le séisme législatif de Dreux. Le candidat du Front national n'était autre que Jean-Marie Le Pen, élu conseiller d'arrondissement. «Le XXe, c'est un peu l'arrondissement culte du FN», a ajouté le président du FN, le 22 octobre.

Un mois de campagne plus tard, Martine Lehideux, secrétaire départementale de la fédération FN de Paris et vice-présidente du parti d'extrême droite, fanfaronne nettement moins. «C'est une élection difficile pour le XXe, pour le FN et pour moi-même», admet-elle. Les municipales de 1995 lui semblent loin. Elle avait dans l'arrondissement joué les trouble-fête en provoquant une triangulaire (avec 11,85% au premier tour et 8,55% au second, contre 40,78% à l'UDF Didier Bariani et 50,66% au socialiste Michel Charzat, tous deux candidats ce dimanche). Loin aussi, les législatives de 1997 et ses 13,3% des suffrages.

Martine Lehideux invoque d'abord le nombre de candidats pour justifier ses difficultés. Il y en a vingt-trois en tout. Et quatre aisément classables à l'extrême droite. Parmi eux: Jacques Gaillard, candidat du Mouvement national républicain de Bruno M