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Libération
Reportage

LEGISLATIVE PARTIELLE A PARIS. Arrêts sur un vote. Dimanche, 23 candidats se présentent devant les habitants de la 21e circonscription, dans le XXe arrondissement parisien. Interviews express de leurs futurs électeurs, croisés dans le bus qui traverse le quartier.

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publié le 27 novembre 1999 à 1h31

Aklé, Jérôme, Maryvonne et les autres, mercredi après-midi et jeudi

matin, ont pris le bus 26. Cette ligne traverse le XXe arrondissement du nord au sud. Depuis le cours de Vincennes jusqu'à la rue de Belleville. Surtout, elle coupe en deux la circonscription appelée à voter ce dimanche pour remplacer la députée socialiste démissionnaire. Aklé, Jérôme, Maryvonne et les autres voteront, ou ne voteront pas, à gauche, à droite, pour qui ils voudront.

Cours-de-Vincennes, tête de la ligne 26. Aklé a 68 ans. Il habite l'arrondissement depuis plus de dix ans et pense qu'«un bon citoyen, il faut qu'il vote». Du bon citoyen, il a le sourire, l'humilité, la gentillesse, mais pas les papiers. Aklé est algérien. Il vit en France depuis 1951, «n'aime pas beaucoup la gauche», se souvient «de l'époque de Giscard». «Ca marchait comme ça», dit-il le pouce en l'air. Il aurait bien aimé voter ce dimanche pour le premier tour de la législative partielle. Mais n'en a pas le droit. «J'ai entendu aux informations qu'ils parlent de donner le droit de vote aux immigrés. Mais j'y crois pas.»

Arrêt La Plaine. Une dame hausse les épaules. Elle explique qu'elle est portugaise. Elle non plus n'aura «pas le droit».

Arrêt Maraîchers. Jérôme, 21 ans, est étudiant en tourisme. Il ira voter dimanche, même si «un député n'a pas beaucoup d'influence pour faire des choses pour le XXe». Il votera sans doute Verts. «La droite, il n'y a pas moyen. Et les socialistes, c'est exactement comme la droite.» Il aime bien Dan