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Libération

A Paris, la fédération du PS se divise sur une succession. Le départ de Jean-Marie Le Guen, mis en cause dans le dossier Mnef, laisse un vide. Hollande doit trancher.

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publié le 30 novembre 1999 à 1h28

Francois Hollande recevra ce soir, en marge du bureau national du

Parti socialiste, une poignée de dirigeants PS de la capitale triés sur le volet (des maires d'arrondissement, le président du groupe socialiste au conseil de Paris, Bertrand Delanoë") Il s'agira de préparer avec eux le conseil fédéral du PS Paris du 6 décembre et d'envisager les conditions de la succession de Jean-Marie Le Guen, démissionnaire de son mandat de premier secrétaire fédéral le 23 novembre. Sortir des baronnies. Au-delà de l'implication de Le Guen dans l'affaire de la Mnef, nombre de secrétaires de section lui reprochaient ses méthodes de gestion de la fédération. Ils aimeraient profiter de son départ pour «rendre la fédération aux militants, sortir du jeu des baronnies et en faire un véritable outil de rassemblement des socialistes». Dans cette optique, ils réclament la stricte application des statuts du PS qui prévoient qu'en cas de vacance du poste de premier secrétaire fédéral, son successeur soit élu par les militants. Ce schéma est soutenu par Roger Madec, maire du XIXe arrondissement, Michel Charzat, maire du XXe, mais aussi par deux secrétaires des XIIe et XVe qui ont été à la pointe de la fronde anti-Le Guen, Eric Chevallier et Jean-Pierre Blat. Ce bloc, partisan d'un changement radical au sein de la fédération, souhaite une rupture avec l'ère Le Guen. Un intérimaire. En face, les jospinistes du XVIIIe arrondissement, soutenus par les sections des XIe et XIIIe ­ l'arrondissement de Le G