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Libération

Un nouveau groupe revendique les attentats.

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publié le 1er décembre 1999 à 2h13

Ajaccio, envoyé spécial.

C'est par un homme, plutôt jeune, qu'est arrivée la revendication des attentats de jeudi dernier contre la Direction départementale de l'Equipement (DDE) et de l'Urssaf, à Ajaccio. Hier, vers 18 h 30, une silhouette frappe à la vitre de France 3 Corse, à Ajaccio, et laisse une enveloppe sur le rebord d'une fenêtre. Pas de sigle mais une signature, inconnue jusque-là: Clandestinu. «Nous revendiquons les attentats contre l'Urssaf et la DDE d'Ajaccio qui sont les symboles de l'oppression fiscale et de la politique de décorsisation menées par l'Etat français.» Pour authentifier ses dires, le groupe précise: «le véhicule (piégé, ndlr) qui a été utilisé à l'Urssaf a été dérobé le mercredi 23 dans la zone du Vazziu [la zone industrielle d'Ajaccio]. A son bord se trouvaient des papiers au nom de "J. M.». «Issu de la lutte de libération nationale», Clandestinu a «décidé d'occuper le terrain militaire pour forcer l'Etat français à engager le règlement politique de la Corse». Et le mouvement d'annoncer des «coups sur le sol français» ["] «si un signe d'ouverture n'est pas donné rapidement», avant de menacer Jean-Pierre Lacroix, préfet de Corse: «Nous pourrons intervenir dès que nous le voudrons au coeur même de la préfecture malgré son plan Vigipirate.» Clandestinu accuse également la police d'«incurie»: elle n'aurait pas pris suffisamment «au sérieux» ses appels à France 3 Corse et à Radio Corse Frequenza Mora, 48 minutes avant les explosions. Le groupe assu