Ca n'a pas traîné. Dix jours à peine après son lancement officiel,
le Rassemblement pour la France de Charles Pasqua et Philippe de Villiers tangue déjà. Les partisans du premier et ceux du second se sont étripés, mardi soir, au sujet de l'attitude à avoir pour le second tour de la législative partielle du XXe arrondissement de Paris, dimanche. Le président du conseil général des Hauts-de-Seine a obtenu gain de cause: «Le RPF laisse ses électeurs se déterminer» entre le socialiste Michel Charzat et le candidat de la droite Didier Bariani (UDF). Le candidat RPF, Jean-Louis Arajol, avait obtenu 11,53% des suffrages au premier tour. «Le bureau national s'étonne de l'attitude de l'UDF et du RPR qui se comportent comme s'ils étaient a priori propriétaires des voix du RPF, écrit la direction du mouvement dans un communiqué, alors que nos électeurs, par leur vote, ont voulu clairement marquer leur volonté de rupture avec le système des partis de la cohabitation qui confisquent la démocratie à leur profit.»
Il a fallu plusieurs heures de bras de fer entre la quinzaine de membres du bureau national pour en arriver là. Le matin, l'ancien préfet du Var Jean-Charles Marchiani et les villiéristes se prononcent en faveur d'un soutien à Bariani. Quelques heures après, les pasquaïens passent à l'offensive. Ils ont pris soin d'inviter au bureau national Alain Robert, responsable parisien et fidèle de Charles Pasqua et Jean-Louis Arajol. Ils expliquent tous deux que le RPF «ne peut pas appeler