«Nous devons respecter les statuts et donner la parole aux
militants.» Recevant mardi soir au siège du PS les cinq maires socialistes d'arrondissement et le président du groupe PS au conseil de Paris, Bertrand Delanoë, François Hollande a d'entrée mis les choses au point. Interpellé deux heures plus tôt, au cours du bureau national, par la fabiusienne Pervenche Bérès qui s'était étonnée de la tenue d'une telle «entrevue secrète au sommet», le premier secrétaire du PS a jugé que pour dénouer la crise secouant la fédération de Paris depuis la démission de Jean-Marie Le Guen, il n'y avait plus d'autre moyen que de recourir au vote des militants pour désigner son successeur.
«Secrétaire à part entière.» Le Guen ayant décliné l'invitation de participer au conclave, les camps en présence rue de Solférino se sont ralliés à cette initiative. Mais le tandem composé de Bertrand Delanoë et du ministre des Relations avec le Parlement et maire du XVIIIe, Daniel Vaillant, a tenté d'en atténuer la portée. Pour Delanoë, qui postule à la tête de liste dans la capitale pour les prochaines municipales, le vote des militants devait intervenir pour valider la désignation d'un «premier secrétaire délégué» jusqu'au prochain congrès national prévu à l'automne 2000. «Pas question», a répliqué le trio de maires du XXe arrondissement, Michel Charzat, du XIXe, Roger Madec, et du IIIe, Pierre Aïdenbaum, qui ont réclamé que les militants élisent sans délai un «secrétaire fédéral à part entière». François