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Libération

Les députés socialistes se rallient au vote des étrangers. Le groupe a adopté hier une proposition de loi constitutionnelle.

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publié le 2 décembre 1999 à 2h11

Côté socialiste, l'émulation a du bon. Quand le groupe PCF dépose

une proposition de loi, quand Jean-Pierre Chevènement juge l'idée «envisageable», et quand même une partie de l'UDF s'y rallie, difficile pour le PS de rester à la traîne sur le droit de vote des étrangers. Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a adopté hier une proposition de loi constitutionnelle pour «permettre de déterminer les conditions d'exercice du droit de vote aux élections municipales pour les étrangers». Unanimité. Son initiateur, Kofi Yamgnane (Finistère) en avait discuté avec le patron des socialistes, François Hollande, samedi, lors d'une réunion de la commission «Citoyenneté et intégration» du PS. En l'absence de Kofi Yamgnane, c'est le président du groupe PS, Jean-Marc Ayrault, qui a présenté hier, le texte approuvé à l'unanimité par la centaine de députés présents. Seules les modalités de cette réforme, applicable aux étrangers résidant régulièrement en France depuis cinq ans, ont fait l'objet d'un débat. C'est notamment parce que ce droit a déjà été accordé aux ressortissants de l'Union européenne que le PS entend l'étendre aux autres citoyens étrangers. Raymond Forni (Territoire-de-Belfort) a insisté pour que la proposition soit inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée dès la prochaine «niche» parlementaire du groupe PS, en février 2000. Laurence Dumont (Calvados) a souligné que «l'opinion est désormais majoritairement favorable» au droit de vote pour les étrangers. Et Robert Gaïa