Petites et grosses magouilles. Il y a de la crispation dans l'air, à
48 heures de l'élection du président du RPR. Pour éviter une défaite face à Michèle Alliot-Marie, Jean-Paul Delevoye hausse le ton, alors que ses partisans reviennent aux bonnes vieilles pratiques. Mardi, Renaud Muselier, député des Bouches-du-Rhône et partisan du sénateur-maire de Bapaume, s'est aperçu, comme par hasard, qu'on lui avait dérobé, dans sa voiture, deux sacs de sport contenant les listes d'émargement et les procurations du premier tour, mais pas son autoradio. Il devait soi-disant les monter à Paris pour éviter à Anne-Marie Schaffner, ancienne députée européenne et membre de la commission de contrôle du scrutin, de venir les examiner sur place. Il y avait un doute sur les 4 169 inscrits de cette fédération (soit une progression de 37% en un an), qui se sont prononcés à 62,15% pour Jean-Paul Delevoye.
«Agaçant». «Ce vol, c'est la cerise sur le gâteau», affirment les mandataires de Michèle Alliot-Marie, qui suspectent Muselier d'avoir gonflé les effectifs. Hier soir, le député de Marseille a affirmé que la commission de contrôle avait reconnu «la bonne foi de la fédération des Bouches-du-Rhône. Il n'y a pas de fausse carte, pas de faux adhérents, pas de faux votants!». Les fichiers de Paris et d'autres gros départements de la banlieue, tels le Val-d'Oise ou la Seine-et-Marne, sont également dans le collimateur de la commission de contrôle.
L'entourage d'Alliot-Marie a recensé des irrégularités «moi