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Libération

Réformes Guigou: l'opposition fait durer le suspense. Les sénateurs laissent entendre qu'ils pourraient adoucir leur position d'ici à janvier.

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publié le 3 décembre 1999 à 1h59

Après la présentation de son avant-projet de loi sur la

responsabilité des magistrats, Elisabeth Guigou commence à enfermer les parlementaires récalcitrants dans une nasse: ceux qui feraient capoter sa réforme de la justice passeront, aux yeux de l'opinion publique, pour des partisans du «tripatouillage», martèle-t-elle sur les ondes. Pourtant, le suspense et les tractations risquent de durer jusqu'au vote du Congrès sur la réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le 24 janvier. «Le résultat va se jouer à quelques dizaines de voix», pronostique Pierre Albertini, sénateur UDF. Les parlementaires les plus remontés figurent dans les rangs de Démocratie libérale et du RPR. Claude Goasguen, vice-président de DL, est «plutôt sur une position négative»; d'autres députés, comme Laurent Dominati, François Goulard et Pierre Cardo, assurent qu'ils ne voteront en aucun cas le texte. Le patron des députés RPR, Jean-Louis Debré, engage la garde des Sceaux à «revoir sa copie». Sa position reflète «l'état d'esprit dominant» parmi les députés RPR, aux dires de nombreux élus. Mais si Edouard Balladur, François Fillon ou la candidate à la présidence du RPR Michèle Alliot-Marie ont déjà exprimé leurs réserves, la masse attend des signes de l'Elysée pour se prononcer. A l'UDF, les élus sont très partagés. Un quart est pour, tel l'ancien garde des Sceaux Pierre Méhaignerie. Un autre quart résolument contre: Dominique Paillé explique que le texte «ne traite pas de la légitimité des j