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Libération

Législative partielle à Paris. Les regards tournés vers 2001. Les poids lourds apportent un soutien intéressé aux candidats.

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publié le 4 décembre 1999 à 2h10

Les esprits sont manifestement ailleurs. Et les regards déjà tournés

vers 2001 et le scrutin municipal. Ce dimanche, pourtant, a bien lieu le second tour de la législative partielle dans la 21e circonscription de Paris. Le socialiste Michel Charzat, maire du XXe arrondissement, arrivé en tête à l'issue du premier tour avec 25,61% des suffrages, y affronte son vieux rival UDF Didier Bariani, ancien maire de l'arrondissement, ex-député de la circonscription, arrivé deuxième avec 21,04% des voix.

«Croiser les doigts.» Le candidat du PS, qui dès dimanche soir a rallié sur son nom ses partenaires de la majorité plurielle présents au premier tour (Denis Baupin, des Verts, avait obtenu 12,57%, et Pierre Mansat, du PCF, 8,81%), part archifavori. Didier Bariani, de son côté, n'est toujours pas revenu d'avoir vu le RPF de Charles Pasqua ne donner aucune consigne aux électeurs qui s'étaient portés au premier tour sur son candidat, Jean-Louis Arajol (11,53% des voix). «Je ne peux pas expliquer l'incompréhensible. Il existe une opposition républicaine à laquelle le RPF prétend appartenir. Son attitude relève pour moi du mystère», a-t-il déclaré. Résultat: à deux jours du vote, Didier Bariani savait qu'il n'avait plus qu'«à croiser tous les doigts» pour appeler sa chance.

Le soutien d'Edouard Balladur, venu jeudi dans le XXe arrondissement serrer quelques mains, n'y changera sans doute pas grand-chose. Il est plutôt la preuve que les esprits étaient bien ailleurs. Et les regards braqués sur