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Libération
Interview

Michèle Alliot-Marie. Une femme à la tête du RPR, Ça vous ferait quoi?

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publié le 4 décembre 1999 à 2h10

Elisabeth Badinter, philosophe

«Un démenti éclatant aux quotas»

«Voir l'un des partis les plus machistes, nanti de militants majoritairement masculins, élire une femme est un démenti éclatant aux quotas. Elle a fait la démonstration qu'elle est la meilleure, point à la ligne. D'après ses déclarations, je ne vois pas le RPR se féminiser à son contact. Elle fera ce que son statut de président du RPR la porte à faire. Elle agira en fonction de ses options politiques et pas en fonction de son sexe. N'a-t-elle pas affirmé que son sport favori était le rugby? Pour faire de la politique, il faut posséder toutes les caractéristiques de la virilité qui appartiennent aux deux sexes. L'ambition se conjugue avec les vertus de la virilité.»

Michel Charasse, sénateur PS du Puy-de-Dôme

«Ça ne change rien»

«C'est assez drôle. Ça se passe à droite alors que la gauche a toujours été en pointe sur cette question. Mais ça ne change rien. Le fait qu'une femme soit à la tête d'un parti ne m'intéresse pas. Quel que soit le poste à pourvoir, je suis pour que ce soit le meilleur qui l'occupe. Dans l'intérêt du RPR, je souhaite qu'il choisisse le meilleur, et si c'est une femme, tant mieux, même si ce n'est pas forcément l'intérêt de la gauche.»

Yvette Roudy, députée PS du Calvados

«Ça fait bien dans le décor»

«C'est bon pour l'image du RPR. Ça fait bien dans le décor. Le public veut plus de femmes en poli