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Libération

Présidence du RPR: ainsi soit-elle. Alliot-Marie l'emporte avec 62,7% des voix devant Delevoye.

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publié le 6 décembre 1999 à 2h09

Victoire par K.-O. Samedi, Michèle Alliot-Marie, députée-maire de

Saint-Jean-de-Luz, a été élue haut la main présidente du RPR. Avec 62,71%, elle écrase à plate couture «le candidat officiel de l'Elysée», le sénateur-maire de Bapaume, Jean-Paul Delevoye, qui n'a obtenu que 37,29%. Jacques Chirac s'est empressé de féliciter la nouvelle élue. Il l'a reçue hier, après avoir observé que le RPR avait «fait preuve de maturité et de vitalité, d'esprit démocratique et de capacité de rassemblement». Un coup de chapeau dont le chef de l'Etat sort légèrement enrhumé puisqu'il s'était engagé avec Bernadette, sa femme, Claude, sa fille, et ses conseillers, derrière Delevoye. Pour ce manque de pif, Michel Bulté, adjoint au maire de Paris, a sorti la boîte à Kleenex: «Au Château, ils se sont plantés quelque part.»

Avant de recevoir la bise présidentielle et dominicale, Michèle Alliot-Marie a tenu à avoir au bout du fil, dans la matinée, les éléphants du mouvement, avant de se pencher sur le nom de son futur secrétaire général et la composition de l'équipe de la rue de Lille. Certains, dont Jean-Louis Debré et Josselin de Rohan, présidents des groupes à l'Assemblée nationale et au Sénat, la pressent d'aller vite. D'autres, derrière le député des Hauts-de-Seine Nicolas Sarkozy, secrétaire général sortant, jugent que son succès lui donne une grande marge de manoeuvre et lui conseillent de prendre son temps. Elle, elle plane et devrait toucher terre aujourd'hui en abordant la question du secré