Gris perle sur canapé. Michèle Alliot-Marie a déjeuné, hier, à
l'Elysée. Avec un Président qui a bien enregistré le désaveu que les militants ont adressé à son entourage, promoteur de la candidature Delevoye à la présidence du RPR. Battu mais beau joueur, le chef de l'Etat a pris acte que le RPR n'est plus un parti de «godillots». Et invité à sa table la nouvelle patronne. Une première qui va devenir une habitude. Chaque semaine, la présidente du RPR aura son tête-à-tête avec son homologue de la République qui lui a adressé dimanche ses «plus vives satisfactions».
«Confiance». Jusqu'à la campagne des européennes, le chef de l'Etat déjeunait tous les mardis en tête à tête avec Philippe Séguin. La tradition reste, les têtes changent. En revanche, Alliot-Marie se dispensera de l'entourage présidentiel qui a supporté Delevoye. «Le président de la République peut compter sur la loyauté du prochain président du RPR. Ses conseillers risquent de compter aussi sur le fait d'être moins écoutés», avait-elle prévenu pendant sa campagne.
«Notre entretien s'est passé dans un total climat de confiance. Nous nous connaissons depuis longtemps. J'ai parlé avec le Président de l'état d'esprit des militants», a-t-elle déclaré, hier, à sa sortie de l'Elysée. A la question de savoir si elle avait évoqué la formation de son équipe avec Jacques Chirac, la députée-maire de Saint-Jean-de-Luz a répondu: «Pour l'instant, ce n'est pas le cas.» A un bémol près: le sujet a été abordé et vite évacué: puisqu'