Strasbourg, de notre correspondante.
Ils disent que c'est un accord «innovant et original». C'est surtout un compromis de sortie de crise. Catherine Trautmann, ministre (PS) de la Culture et de la Communication, et Roland Ries, maire et président (PS) de la communauté urbaine de Strasbourg (CUS), ont annoncé hier soir qu'ils avaient finalement trouvé, ce week-end, une solution au conflit qui les oppose depuis des mois en fait, depuis que Roland Ries a réalisé qu'il était fort à l'aise dans le fauteuil que lui avait prêté Catherine Trautmann lors de son entrée au gouvernement, pour cause de non-cumul des mandats.
«Elu de proximité». Pour se réconcilier, les deux élus ont décidé de tout partager. Dès le mois de janvier 2000, Catherine Trautmann reprendra la présidence de la communauté urbaine, «pour mieux promouvoir les enjeux stratégiques de développement de l'agglomération auprès de l'Etat». Lionel Jospin a donné son accord, estimant un peu bizarrement que le cumul de cette présidence avec un poste ministériel était compatible avec la règle qu'il avait jadis édictée. Roland Ries restera maire, où il s'occupera «de la vie des gens» (dixit Trautmann). En gros, à l'une le développement urbain, les infrastructures, l'essentiel du budget d'autant que les communautés urbaines devraient gagner en puissance et en pouvoir dans les prochaines années , à l'autre le rôle d'«élu de proximité, disponible et à l'écoute». Le même ticket (l'une à la CUS, l'autre à la mairie) sera pér