«Suivez le boeuf.» Les gaullistes font toujours leur ce slogan des
années 60. Avant même que le gouvernement prenne sa décision ce soir, les députés RPR contestent une éventuelle levée de l'embargo du boeuf britannique. Très entourée, Michèle Alliot-Marie, nouvelle présidente du RPR, a tenu à s'exprimer, hier, sur ce sujet. «Il ne faut pas transiger avec la santé des Français», a-t-elle assuré dans les couloirs de l'Assemblée nationale, avant de réclamer la communication du rapport de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), dont l'avis est mitigé. «Nos concitoyens sont de plus en plus sensibles à la qualité, aussi bien de l'air qu'ils respirent que de l'eau qu'ils boivent et de ce qu'ils consomment. Tant que les garanties ne sont pas obtenues, il faut avoir un principe de précaution et le mettre en oeuvre», a-t-elle observé.
Quelques minutes plus tôt, dans l'hémicycle, Pierre Lellouche, député RPR de Paris, avait interpellé le gouvernement pour lui demander s'il n'allait pas «abdiquer ses responsabilités politiques» devant le groupe d'experts européens et, finalement, «se réfugier derrière l'étiquetage» de la viande importée d'outre-Manche, jugée «potentiellement dangereuse» par les experts français.
«Il me semble que, depuis trois mois, ce gouvernement a fait la preuve que, loin d'abdiquer, il se battait pied à pied pour obtenir des garanties supplémentaires», a rétorqué le ministre de l'Agriculture, Jean Glavany, avant d'évoquer l'avis de l'Afssa: «C'