La polyphonie communiste continue. Ses couacs aussi. Nouvel épisode
des cafouillages du PCF, rien moins que la mise en minorité de Robert Hue et Alain Bocquet par des députés très remontés contre la façon d'agir de leurs chefs. A l'origine du conflit, une proposition de loi soutenue par le secrétaire national, que le PCF devait défendre dans le cadre de ses «niches» parlementaires, pour réduire le travail précaire, fortement inspirée par le ministère de l'Emploi. En lieu et place, les parlementaires du PCF ont décidé de promouvoir une proposition plus radicale contre les licenciements.
Hausser le ton. Cette pagaïe n'est pas sans précédents (Libération du 1er décembre). Il s'inscrit dans les difficultés récurrentes du groupe à fonctionner sans à-coups. Mais aussi dans le contexte de la préparation du XXXe congrès (mars 2000). A l'approche de cette échéance, Hue entend rassurer sa base, parfois sceptique sur le bien-fondé de la «mutation», partagée entre participation gouvernementale et accompagnement des mouvements sociaux. Dans le groupe, certains leaders, tels Maxime Gremetz ou Georges Hage (qui tente de fédérer les multiples chapelles orthodoxes), veulent prendre date. Mais en haussant le ton beaucoup plus haut que Hue.
Pourtant, ce dernier n'a pas lésiné ces derniers jours. Fort du succès de la manifestation contre le chômage du 16 octobre (50 000 personnes à Paris), il rêve de prolonger le mouvement, samedi, avec des défilés décentralisés, organisés avec des associations de