Dominique Strauss-Kahn est de retour. Mardi soir, il était dans un
bistrot de la rue de Lille à Paris. Pour un dîner de retrouvailles avec le petit groupe de députés qui, depuis juin, se rassemblait autour de lui pour discuter de manière informelle des dossiers du moment. Ils étaient une quinzaine dont Bernard Roman, Marisol Touraine, Vincent Peillon, Nicole Bricq, autour de la table. En dépit du rhume carabiné qu'il traîne depuis une semaine, Dominique Strauss-Kahn, à en croire l'assistance, était égal à lui même. Pas déprimé, passionné par l'OMC, la mondialisation, l'émergence des pays en voie de développement. A l'issue de la petite bouffe, le message est passé: ennuis judiciaires ou pas, «Dominique Strauss-Kahn va continuer à faire de la politique».
Il y a une semaine, un mois jour pour jour après sa brutale démission du ministère de l'Economie, le lieutenant de Lionel Jospin s'était déjà réincarné dans l'hémicycle du Conseil régional d'Ile-de-France, à l'occasion de la discussion du contrat de Plan. A la surprise générale: depuis son élection comme conseiller régional l'an passé, Strauss-Kahn n'avait guère fréquenté les lieux. Décidé à stigmatiser «l'absentéiste», le Front national s'est trouvé fort dépourvu en le découvrant ce jour-là présent à son banc, aux côtés de Jean-Paul Planchou, président du groupe socialiste et proche conseiller de l'ancien ministre" En réalité, DSK n'a pas eu à consentir un très gros effort. Il a installé son nouveau quartier général à quelques