Coups de gueule et bris de vaisselle: entre Verts et socialistes, la
préparation des élections municipales de mars 2001 tourne à la scène de ménage. Depuis la fin du mois de septembre, des délégations des deux partis se rencontrent régulièrement, se parlent, mais ne se comprennent toujours pas. D'un côté, les Verts, à l'appétit croissant depuis le succès de Daniel Cohn-Bendit aux européennes, accusent le PS de ne pas les prendre au sérieux et réclament une «redistribution des cartes au sein de la majorité». De l'autre, les socialistes s'agacent des «méthodes impulsives» de leurs partenaires et implorent davantage de temps et de discrétion pour négocier.
Impatience. Craignant de se faire rouler dans la farine, les écologistes haussent le ton à l'approche de deux échéances: d'abord la réunion, ce week-end à Paris, de leur conseil national interrégional (Cnir), où leurs délégués devraient manifester de l'impatience; ensuite, et surtout, le sommet qui rassemblera toutes les formations de la gauche plurielle, jeudi, au siège du Parti radical de gauche (PRG).
Avant ce rendez-vous décisif, il s'agit de faire monter les enchères. «Les propositions du PS ne sont pas à la hauteur», tempête le secrétaire national des Verts, Jean-Luc Bennahmias. Au bout de huit rencontres en huit semaines, le lieutenant de Dominique Voynet estime que «les discussions n'ont pas avancé d'un pouce. A ce rythme-là, on y est encore dans 150 ans!». Les Verts sont sortis de la dernière entrevue, mardi, fous de r