Ille-et-Vilaine, envoyé spécial.
Dure semaine pour Pierre Méhaignerie. L'ancien ministre de la Justice l'a entamée lundi à la barre de la 11e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, pour s'expliquer sur le financement occulte du CDS, parti qu'il présidait jusqu'en 1994. Le président du conseil général d'Ille-et-Vilaine va la clôturer ce dimanche en attendant avec une certaine inquiétude un autre verdict: celui des urnes du canton de Bruz, situé au sud de Rennes. L'enjeu est de taille puisque la majorité de droite au conseil général ne tient, depuis 1998, qu'à une seule voix. Le premier tour de cette cantonale partielle a eu lieu dimanche dernier (le Conseil d'Etat avait annulé le vote de 1998 au motif que le candidat de droite, Robert Barré, maire de Bruz, avait bénéficié lors de sa campagne de l'aide des services du conseil général). Le second tour de ce week-end, entre la candidate UDF et le candidat PS, s'annonce plus que serré.
Cohabitation? Rien n'obligerait Pierre Méhaignerie, en cas de défaite de sa candidate, à démissionner de son poste. Il pourrait s'accrocher pendant seize mois, en attendant le prochain renouvellement, en mars 2001. «Cette perspective peut l'inciter à s'installer dans une cohabitation tranquille», estime un maire de droite du canton. «Il n'a pas pris sa décision», assure l'entourage de Pierre Méhaignerie. Une manière d'admettre que la question se pose. Son cabinet a en tout cas épluché les bordereaux électoraux du premier tour. «Des électeurs p