Une gauche plurielle en bonne santé mais pas triomphante, une
droite, toujours fragile, qui limite les dégâts, et une extrême droite en voie de disparition, tel est le bilan des 49 élections partielles de l'année 1999.
A gauche, le PS se maintient à un haut niveau. Le succès de Michel Charzat lors d'une législative partielle à Paris le 5 décembre l'a confirmé. En retrouvant le niveau de 54% atteint par le PS en juin 1997, il a démontré que le jospinisme ne s'use pas, même si l'on s'en sert. Diagnostic identique au niveau cantonal: le PS réitère à peu de chose près ses performances des cantonales du printemps 1998 et progresse dans les cantons de la série renouvelée en mars 1994, comme à Lunas (Hérault), à Trévoux (Ain), à Aigueperse (Puy-de-Dôme) ou à Bar-le-Duc (Meuse). Elisabeth Doussain lui offre sa plus belle conquête à Mennecy en décrochant le canton de l'ex-président du conseil général de l'Essonne, Xavier Dugoin, détenu par la droite depuis trente-six ans.
«Des résultats d'autant plus remarquables que, traditionnellement, les scrutins partiels sont défavorables à la majorité en place, souligne Jean-Pierre Bel, secrétaire national du PS aux élections. Cette fois, l'effet-sanction ne joue pas du tout.»
Pour autant, l'«effet-récompense» n'est pas plus spectaculaire. Les socialistes laissent échapper plusieurs cantons à cause d'un contexte local délicat, terni soit par une affaire comme à Anduze (Gard), soit par de mauvais reports à gauche comme à Cahors (Lot), à Amiens (So