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Libération

Tiberi s'écharpe avec ses «amis» de Paris. L'UDF et DL menacent le vote du budget. Le débat a volé bas.

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publié le 14 décembre 1999 à 2h01

Le langage est vert, viril, vulgaire aussi, dans les couloirs de la

mairie de Paris. Il n'était question hier dans le palais municipal que de «montrer ses muscles», de «prouver qu'on en a» ou, comme le résumait un très proche de Jean Tiberi, de «savoir qui a la plus longue quéquette». Encore tout émoustillés par l'élection de Miss France, samedi soir, dans les salons de l'Hôtel de Ville, nombre d'élus de la droite municipale ont eu hier de grosses bouffées de chaleur lors de la première journée de débats sur le budget (32 milliards de francs). Depuis le milieu de la semaine dernière, les groupes DL et UDF réclament au maire de Paris un geste supplémentaire en matière de baisse de la fiscalité. Faute d'obtenir satisfaction sur leurs amendements, qui prévoient une diminution des impôts de l'ordre de 5% au lieu des 2% proposés par Tiberi, ils menacent de ne pas voter le budget. Après avoir opposé une fin de non-recevoir à ses «alliés», le maire a fini hier par leur entrouvrir la porte, tandis que DL semblait, au fil de la journée, adopter une posture moins radicale. Même s'ils finiront sans doute par trouver aujourd'hui un compromis où personne ne devrait trop perdre la face, les différents clans de la droite municipale ne se sont guère épargnés.

Associations fantaisistes. Le matin, Claude Goasguen, porte-parole national de DL, a versé quelques larmes de crocodile sur le sort de Xavière Tiberi, victime d'«acharnement médiatique». Une manière de rappeler que son jugement dans l'a