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Libération

8 000 tonnes de fioul dérivent au sud de la Bretagne

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La marée noire pourrait toucher les côtes si les vents virent à l'ouest.
publié le 15 décembre 1999 à 1h59

Hier, le vent du nord poussait, parallèlement à la côte et en direction du golfe de Gascogne, la nappe de 8 000 tonnes de fioul lourd rejetée en mer lors de l'éventrement du pétrolier Erika, dimanche. «Le Finistère est sauvé" pour l'instant!» soufflait le capitaine de frégate Jean-Luc Thélot, de la préfecture maritime de Brest. Hier aussi, le commandant du pétrolier maltais a été mis en examen pour «mise en danger d'autrui et pollution».

Petite vitesse. La marée noire actuellement à la dérive est composée de deux plaques de pétrole visqueux étendues sur plus de 8 km2. Elle étaient situées dans l'après-midi à 60 km et 70 km au sud-ouest de Belle-Ile, dérivant vers le sud à petite vitesse d'environ un noeud (1,8 km/h) (voir carte). «La nappe a dérivé mardi vers le sud-sud-est en se rapprochant des côtes. Elle devrait s'en écarter légèrement mercredi», expliquait l'officier de liaison de la préfecture maritime de Brest. Et après? «Le risque d'une catastrophe écologique n'est pas à exclure», déclarait hier Jean-Claude Gayssot, le ministre des Transports.

Pour l'instant, les simulations de dérive réalisées par Météo-France n'envisagent pas une arrivée de cette marée noire sur les côtes françaises dans les dix jours qui viennent: «Samedi midi, la nappe devrait se trouver à 120 km du littoral, à hauteur de l'île d'Oléron.» Mais la saison est aux vents d'ouest et, climatologiquement, la menace existe. «A partir de vendredi, les vents, modérés à forts, vont s'orienter