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Libération

José Rossi, le privilégié de la réunion de Matignon. Le cabinet de Jospin avait préparé la rencontre avec le président DL de l'Assemblée de Corse.

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publié le 15 décembre 1999 à 2h00

Globalement réussie, la rencontre qui a eu lieu avant-hier entre

Lionel Jospin et les élus corses n'est pas tombée du ciel. Le déroulement de la réunion avait été en partie préparé par le biais de contacts avec José Rossi, député DL de l'île et président de l'Assemblée territoriale corse. Il est vrai que, dans cette affaire plus que dans toute autre, le Premier ministre se veut respectueux des hiérarchies politiques. Aussi est-ce officiellement «pour des raisons d'organisation» que Rossi s'est entretenu à trois reprises avec Alain Christnacht, le conseiller du Premier ministre chargé des questions de sécurité.

«Prééminence». L'élu corse a notamment insisté pour que le groupe qu'il dirige, le Rassemblement, qui comporte des élus RPR, DL et divers droite, et qui est le plus nombreux à l'Assemblée de Corse, dispose de trois représentants, contre deux pour les autres groupes. Finalement, Rossi a siégé au titre de député de l'île, ce qui a libéré une place pour un élu supplémentaire de ce groupe. De même, après l'intervention du Premier ministre, c'est Rossi qui a pris la parole au nom de l'Assemblée, suivi ensuite par le RPR Jean Baggioni, le président du conseil exécutif, le minigouvernement de l'île. «Il est clair que lundi, l'Assemblée bénéficiait d'une certaine prééminence sur l'exécutif local», confie un élu de Corse. D'où la légère irritation manifestée par Baggioni à sa sortie de Matignon. D'ailleurs, pour caler les interventions, Rossi avait pris soin de réunir, lundi, lo