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La loi Aubry est adoptée définitivement aujourd'hui

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La durée du travail passera à 35 heures début 2000. Moins de boulot mais pour quels plaisirs? Tous les salariés auront davantage de temps libre. Les hommes en profiteraient plus que les femmes.
publié le 15 décembre 1999 à 2h01

Ultime étape parlementaire pour la seconde loi sur la réduction à 35 heures du temps de travail: cet après-midi, le Sénat doit examiner pour la seconde fois le texte, et, selon toute probabilité, le rejeter en bloc. Cela permettra à l'Assemblée de s'en saisir aussitôt et de le voter définitivement en début de soirée. La ministre de l'Emploi, Martine Aubry, a donc presque tenu son objectif, qui était de faire appliquer la loi généralisant les 35 heures dès le 1er janvier 2000.

Il reste en effet une petite inconnue: l'opposition a annoncé qu'elle saisirait le Conseil constitutionnel, qui peut se donner un mois de réflexion. Si sa décision était rendue après le 31 décembre, il est prévu que la loi ne s'applique qu'au 1er février, histoire d'éviter que l'établissement des feuilles de paie de janvier ne devienne un casse-tête insurmontable pour les entreprises qui ne sont pas encore passées aux 35 heures.

Au 24 novembre, 2 418 300 salariés, soit 28% de ceux qui travaillent dans des entreprises de plus de 20 employés, étaient déjà couverts par un accord de 35 heures. Le nombre d'emplois créés ou préservés atteignait 138 000. Les aides prévues par la première loi Aubry étant plus avantageuses (7 000 francs la première année, puis 6 000 et 5 000) que celles de la seconde (4 000 francs), on devrait voir le rythme des signatures des accords s'accélérer avant le 31 décembre. Plus du tiers des entreprises concernées devraient donc déjà être à 35 heures au 1er janvier. Pour les autres, le