Les dysfonctionnements du groupe communiste de l'Assemblée nationale
n'en finissent pas de faire des vagues. Au plus haut sommet de l'appareil du PCF. Depuis une semaine, les regards se braquent sur Maxime Gremetz, député de la Somme et éternel électron libre. «Fantaisiste», «irresponsable», «débile», «menteur» sont quelques-uns des qualificatifs que lui a adressés le bureau national du parti. Plusieurs dirigeants lui reprochent d'avoir publiquement «dénoncé» des députés socialistes dont il pressentait qu'ils seraient rattrapés par l'affaire de la Mnef et d'avoir mené la fronde contre une proposition de loi «antiprécarité» défendue par Robert Hue, qu'il soupçonnait d'avoir directement négocié avec Martine Aubry (Libération du 9 décembre). Lundi, devant le comité national du PCF, Gremetz a tenu à répondre aux attaques dont il avait été l'objet lors du précédent bureau national: «Le groupe n'accepte plus que certaines choses soient réglées derrière son dos», a-t-il tonné. Avant de proposer à ses «amis» de lui retirer ses responsabilités. «Robert Hue a dit au bureau national: "C'est Maxime ou moi, concernant les responsabilités actuelles. Je réponds: c'est Robert Hue qu'il faut garder», a ajouté le député de la Somme.
Réputé ingérable, Maxime Gremetz agace nombre de ses camarades députés: «Il a un nombril tel qu'il ne voit plus le soleil" c'est devenu un parasol», pestait, hier, un parlementaire en évoquant «l'ego démesuré» du député de la Somme. Jouant les martyrs, Maxime Gremet