Le RPR est à la torture avec la réforme constitutionnelle du Conseil
supérieur de la magistrature (CSM). A quarante jours du Congrès de Versailles convoqué pour la ratifier, la tendance est au repoussoir. Hier, au bureau du groupe, les ténors du mouvement, Nicolas Sarkozy en tête, se sont lancés dans un réquisitoire contre le texte de la garde des Sceaux. Michèle Alliot-Marie, la nouvelle présidente du RPR, leur a emboîté le pas.
Les bureaux des groupes à l'Assemblée et au Sénat doivent se réunir la semaine prochaine pour tenter d'harmoniser leurs positions. Et éviter un heurt frontal avec le Président, favorable à la réforme du CSM comme il l'a redit, le 5 décembre, à quelques parlementaires membres de l'Association des amis de Jacques Chirac venus lui souhaiter un bon anniversaire à l'Elysée: vous êtes libres, mais ce se serait «une connerie» de voter contre cette ratification. Juste pour bien faire passer le message. Notamment à Jean-Louis Debré. D'abord favorable au texte il avait usé de toute son influence pour pousser, le 24 janvier, les députés RPR à l'adopter (83 pour, 10 contre et 5 abstentions sur 140) , Debré n'est plus du tout sur cette longueur d'onde. Il craint une cassure du groupe, contrairement à Josselin de Rohan, son homologue du Sénat, qui reste favorable à la réforme. La situation s'est encore corsée avec l'élection de Michèle Alliot-Marie. Elle a fait savoir pendant la campagne qu'elle était contre la révision. Ce qui ne fait pas l'affaire de Jacq