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Libération
Trois jours après

Mission houleuse pour endiguer la marée noire

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Trois jours après le naufrage du pétrolier «Erika», 10 000 tonnes continuent de dériver sur les côtes de la Bretagne sud.
publié le 16 décembre 1999 à 1h59
(mis à jour le 16 décembre 1999 à 1h59)

Trois jours après le naufrage de l'Erika, Dominique Voynet et Jean-Claude Gayssot, ministres de l'Environnement et des Transports, ont survolé hier la zone où s'étendent, à environ 80 kilomètres des côtes, les nappes d'hydrocarbures échappées du pétrolier. «Compte tenu des éléments que nous avons, dans les sept jours, il n'y a pas de risque que la côte soit touchée, a estimé Jean-Claude Gayssot, à Lorient (Morbihan). Ce qui donne des possibilités à la fois d'intervenir en mer et de mettre des barrages où cela sera nécessaire.» Le ministre a de nouveau insisté sur la mobilisation de tous les moyens pour éviter une marée noire, tandis que Dominique Voynet soulignait qu'il demeurait une grande part d'incertitude sur l'évolution des nappes, morcelées en nombreuses taches d'une centaine de mètres chacune (lire ci-contre), et dont une partie serait désormais entre deux eaux. «A l'horizon d'une dizaine de jours, on peut prévoir, a-t-elle insisté. Mais un jour ou l'autre, ces carburants viendront à la côte.» Pendant ce temps, au sud de Belle-Ile, les deux remorqueurs de la Marine nationale équipés de matériel antipollution étaient à pied d'oeuvre dès hier midi. Mais, malgré une tentative de pompage, ils sont restés impuissants en raison d'une forte houle. «Personne ne sait pomper en pleine mer, on a fait des essais sans barrages flottants, mais on s'est rendu compte que ces barrages étaient nécessaires pour confiner les nappes», a reconnu Yves Merle, adjoint au préfet maritime de Br