La «gauche plurielle» est dans l'escalier. Hier midi, rue Duroc à
Paris, les leaders des délégations des cinq partis de la majorité redescendent du premier étage du siège du Parti radical de gauche (PRG). Les petits devant, les grands derrière, ils s'arrêtent sur les marches et posent pour les photographes. Convivialité, sourires radieux, le conclave s'est déroulé dans un «état d'esprit très amical», même s'il n'a duré qu'une heure et demie pour cause de retard de François Hollande (PS). Le temps de se mettre d'accord" pour «se voir plus souvent», annonce le président du PRG, Jean-Michel Baylet.
Après deux ans d'abstinence, les partenaires de la majorité se rencontreront désormais deux fois par an, «et plus si nécessaire», selon Baylet, qui voit dans cette banalisation le moyen de «ne pas sacraliser ces sommets en suscitant trop d'attentes». Car la grand-messe a accouché de peu de chose. Tout juste le «club des cinq» a-t-il réaffirmé quelques «priorités» pour la seconde moitié de la législature: la «lutte pour l'emploi», la «consolidation de la protection sociale», et notamment du paritarisme, la nécessité d'une «réforme fiscale globale», l'attachement à la politique de «la ville et des territoires», et l'approfondissement de la «démocratie locale».
A chacun son idée. Pas de déclaration commune, en revanche: les Verts et le PCF ont refusé de ratifier le projet intitulé «Une nouvelle étape», rédigé par le PRG. Robert Hue (PCF) «ne croit plus du tout aux grandes déclarations de