«Des résultats dérisoires.» C'est le triste constat d'Yves Merle, commissaire général à la préfecture maritime à Brest, après deux jours de pompage du fioul échappé du pétrolier Erika au large de Belle-Ile. A cela, plusieurs explications. La houle, d'abord, avec des creux de deux à trois mètres, rend parfois difficile la simple navigation du Buffle et de l'Ailette, les deux navires antipollution envoyés sur zone. La nature du produit, ensuite, pour lequel les pompes du Transrec 250, le système qui équipe l'Ailette, se sont révélées inadaptées. «Le Transrec est l'engin le plus costaud au monde pour traiter ce genre de pollution, précise Yves Merle. Mais le produit, trop visqueux, colmate les pompes. Et quand ce ne sont pas les pompes, ce sont les tuyaux.»
Après plusieurs essais infructueux et quelques mètres cubes de récolte, l'Ailette a donc été renvoyée à Lorient s'équiper d'un autre système de pompage, le Foilex, moins puissant, mais qu'on espère plus efficace. La multitude de nappes de pétrole, de 100 à 150 m de diamètres, dérivent sur une zone de 25 km de long et 5 km de large. Des boudins flottants ont donc été jetés à l'eau pour tenter de les confiner, mais sans résultats probants. Pour ne rien arranger, une bonne partie du fioul se trouve désormais entre deux eaux, quasi impossible à repérer.
Renfort. Les autorités maritimes fondent donc beaucoup d'espoirs sur l'arrivée de renfort d'ici à la fin de la semaine. Si le navire norvégien attendu se trouve to