Jacques Chirac est pour. Michèle Alliot-Marie est contre. Hier, sur
TF1, la présidente du RPR a réaffirmé qu'elle ne «pouvait pas voter, dans l'état actuel», la révision constitutionnelle sur le Conseil supérieur de la magistrature, soumise au Parlement réuni en Congrès le 24 janvier. «Le texte proposé par la ministre de la Justice, Elisabeth Guigou, ne répond pas aux conditions qu'avait posées le président de la République», notamment que «l'on équilibre les libertés données aux juges par des responsabilités». Avec le chef de l'Etat, «nous sommes en totale confiance, ce qui ne veut pas dire que je partage toutes ses idées», a-t-elle assuré avant d'ajouter: «Mon rôle, c'est de lui dire ce que pensent les militants.» Et de «combattre les mauvaises idées» du gouvernement Jospin, dont elle «déteste la façon intolérante et sectaire de faire de la politique». Diserte dans sa critique des 35 heures ou de la loi sur la parité, elle s'est montrée nettement plus réservée sur l'annonce de Jean Tiberi de se représenter à la mairie de Paris. Elle s'est bornée à définir les critères qui lui permettront de désigner «le meilleur» candidat, choix soumis ensuite aux élus et militants du mouvement: «La compétence, l'intégrité, le dynamisme et celui qui est essentiel, l'efficacité, c'est-à-dire celui qui est le plus à même de gagner.» Quant à savoir si ça sera Jean Tiberi, prudente, elle s'est bornée à rappeler que le maire de la capitale avait déclaré qu'«il ne ferait rien pour faire perdre s