Dans l'avion qui le ramenait du Japon, Lionel Jospin a évoqué avec
les journalistes les dossiers du moment.
Son image dans la presse. «Quand vous aurez compris que je suis un dogmatique qui évolue, un austère qui se marre et un protestant athée, vous écrirez moins de bêtises.» «Quand ça va mal, vous êtes toujours prêts à nous en imputer la responsabilité. Mais quand le gouvernement réussit, pour vous, c'est par miracle et nous n'y sommes pour rien! Les emplois-jeunes et les 35 heures étaient indispensables pour montrer aux Français que nous faisions tout notre possible pour lutter contre le chômage, pour leur donner confiance. Alors, demandez-vous pourquoi le moral des Français est au plus haut. Vous annoncez sans cesse la fin de l'état de grâce. Mais l'état de grâce, il n'y en a pas eu: je suis plus haut [dans les sondages] aujourd'hui qu'au début, si tant est que cela ait une signification.»
Les rapports avec Chirac. «Je n'ai jamais gêné le Président, j'ai toujours respecté les codes et les rites. On se tape l'essentiel du travail et on le laisse en profiter, enfin, on le laisse présider.»
Les municipales à Paris. «A Paris, ce qui compte, ce n'est pas le nom de la tête de liste, ce sont les arrondissements. Si Chirac a été élu en 1977, c'est parce que d'Ornano a été battu dans le XVIIIe" par moi.»
Ses ministres et les municipales. «Je n'interdis à personne d'être candidat si cela correspond à une vocation profonde. Je suis un homme politique. Je ne vais pas laisser décapiter mo