Après les coups de gueule, la castagne. Le Rassemblement pour la
France de Charles Pasqua et Philippe de Villiers a franchi encore un pas, hier, dans la violence de ses règlements de comptes internes. Un épisode musclé qui s'est soldé par une sanction contre le député européen et ex-préfet du Var, Jean-Charles Marchiani, qui a été démis de ses fonctions de délégué régional du RPF en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca).
La scène se déroule lundi soir à Sète (Hérault). Les militants souverainistes sont réunis pour élire leur secrétaire départemental dans le cadre d'un congrès décentralisé. Jean-Christophe Comor, un proche de Pasqua, partisan du dépassement du clivage droite-gauche, est candidat. A 18 heures, Jean Maillot, son adversaire, arrive flanqué de l'ancien préfet du Var, favorable à un ancrage à droite du parti. Passant outre le service d'ordre, Marchiani, venu avec quelques «amis», dénonce les conditions d'organisation de l'élection, le «manque de démocratie». Jean-Jacques Guillet, secrétaire général du RPF, qui préside la séance, est personnellement visé. La tension est vive et, lors du dépouillement, c'est l'explosion. «Marchiani a tenté de déchirer des bulletins de vote pour fausser l'issue du scrutin», raconte un participant. Hurlements et confusion. Marchiani quitte finalement la place avec les siens sous les huées: «Voyous!» Comor est élu avec 75% des voix.
Le RPF a expliqué, hier, dans un communiqué, que la sanction envers le député européen se justifie par «sa ten