Conséquence de la fâcherie des patrons contre le gouvernement sur
les 35 heures: la négociation d'une nouvelle convention d'assurance chômage dans le cadre de l'Unedic (Union pour l'emploi dans l'industrie et le commerce) va être repoussée de quelques mois. Cet après-midi, le Medef (Mouvement des entreprises de France) doit rencontrer les cinq confédérations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) pour signer un accord prolongeant la convention actuelle, qui vient à échéance le 31 décembre, jusqu'en avril, voire en juin.
35 heures. La dernière négociation sur l'assurance chômage remonte à décembre 1996. Pour se garantir contre une éventuelle mise à contribution de l'Unedic pour le financement des 35 heures, le président du Medef, Ernest-Antoine Seillière, avait annoncé le 15 novembre qu'il attendrait le début de l'année 2000 pour engager les discussions. Une fois la menace passée, le Medef avait maintenu sa proposition, histoire d'obtenir «l'assurance que la signature des partenaires sociaux [soit] pleinement respectée par les pouvoirs publics dans tous leurs domaines de responsabilité».
Prolonger de quelques mois l'accord actuel ne remet pas en cause l'indemnisation des allocataires. Et attendre d'y voir plus clair sur la gestion paritaire de la Sécurité sociale, les propositions gouvernementales sur les retraites, l'évolution du chômage ou l'avenir de la formation professionnelle peut faciliter les négociations. Le geste de mauvaise humeur patronale ne porte donc pas à co