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Libération

Bisbilles de famille à l'Assemblée. Le débat a lieu davantage dans chaque groupe que dans l'hémicycle.

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publié le 24 décembre 1999 à 2h19

Dominée par la seconde loi sur les 35 heures et les débats

budgétaires (loi de finances et Sécurité sociale), la session parlementaire d'automne s'est achevée mercredi soir. A gauche, les fractures et surenchères au sein du groupe communiste ont donné le tournis à son président, Alain Bocquet. Tandis que les Verts étaient des plus discrets, et les chevènementistes du MDC bons soldats, le groupe PS a ravivé querelles de courant et luttes d'influence. A droite, la posture offensive contre les 35 heures, en octobre, a viré à la discrétion sur l'ensemble des autres textes. Seuls les libéraux ont donné des coups de menton significatifs.

Nouvelles lignes de force de l'Assemblée avant que les députés reprennent leurs travaux, le 18 janvier. Et se retrouvent en Congrès à Versailles le 24 avec les sénateurs pour ratifier la réforme du Conseil supérieur de la magistrature, dont l'opposition ne veut pas alors que le président de la République y est favorable.

Nouvelle géographie socialiste Dans un groupe où nombre d'élus déplorent «l'absence de vraies discussions politiques», plusieurs fractures ont divisé la tribu des 252 députés socialistes. L'une, permanente depuis le début de la législature, oppose les «anciens» et les «modernes». Les premiers se recrutent surtout parmi la soixantaine d'élus rescapés de la débâcle de mars 1993. Attisées par la démission de Dominique Strauss-Kahn, leurs préventions à l'encontre des projets d'Elisabeth Guigou sur l'indépendance de la justice se sont not