Il piaffait depuis des semaines. A le croire, les appels à sa
personne montaient de toute la ville: le club de rugby, la direction de la Feria, la chambre de commerce et d'industrie" Et Lionel Jospin lui a entrouvert la porte, la semaine dernière, en n'excluant pas que les membres de son gouvernement puissent prétendre devenir maires. Alors, Jean-Claude Gayssot a craqué: le ministre communiste des Transports a annoncé hier qu'il serait candidat à la mairie de Béziers (Hérault) aux élections municipales de mars 2001. Ancien cheminot. «Je suis né dans cette ville, j'y ai étudié, habité avec ma famille, travaillé aussi, d'abord comme manoeuvre dans le bâtiment, puis à la SNCF», écrit-il dans un communiqué publié hier par le quotidien Midi libre. «Convaincu que Béziers a un besoin vital de renouveau et de rassemblement autour de projets de développement économique, social, culturel et sportif», l'ancien cheminot se rêve donc en homme providentiel.
Le problème, c'est qu'il ne l'est pas pour le PS qui a déjà son postulant déclaré, l'ancien maire Alain Barrau. Celui-ci «souhaite mener une liste unitaire de la gauche plurielle, et l'envie de Jean-Claude Gayssot ne [le] fera pas changer de point de vue». «Si le PCF veut nous affronter en primaire au premier tour, j'assumerai tranquillement, avec détermination et sérénité», ajoute Barrau. Chef de file de l'opposition municipale depuis qu'il a perdu l'hôtel de ville en 1995, il a reconquis son mandat de député en juin 1997 contre l'édil