La «troisième gauche» de Daniel Cohn-Bendit va arriver. Mais sans se
presser. En octobre, histoire de clore en beauté une année marquée par son retour gagnant sur la scène française, grâce aux 9,6% obtenus par la liste verte qu'il conduisait aux élections européennes, Daniel Cohn-Bendit souriait à l'idée de livrer en décembre ses réflexions aux écologistes. Son cadeau? «Peut-être un petit bouquin», en tout cas un long texte sur son concept de «troisième gauche» qu'il peaufine depuis six mois. Dany l'offrira quand il sera emballé par son contenu. Il ne l'est pas encore. «Il manque des trucs», admet l'eurodéputé .
Brouillon. Annoncé un temps pour début novembre, pour concurrencer la rencontre de l'Internationale socialiste, puis pour la fin de cette année, le texte fondateur de la «troisième gauche», censé ouvrir la voie d'une installation durable de l'écologie politique dans le paysage, attendra janvier, voire février. «Je ne suis pas à un jour près», explique Daniel Cohn-Bendit, plus que décidé à prendre son temps, le temps de «planer» s'il le faut, le temps surtout de «réfléchir pour être à la hauteur». Dany se souvient de ne pas l'avoir été en août aux journées d'été des Verts à Lorient lors de la présentation d'un premier brouillon. «J'ai envie d'être clair, cela m'oblige à aller plus loin. Et plus j'avance, plus je tiens à définir moi-même le rythme de mon calendrier.» «Cela sortira quand ça sortira», explique un de ses proches. «Mais pas trop tard quand même», souhaite u