Lionel Jospin et son secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Jean-Jack
Queyranne, se tricotent au fil des mois un bilan assez important dans les DOM-TOM. Il y a d'abord eu la Nouvelle-Calédonie, dossier prioritaire pour le Premier ministre dès son arrivée à Matignon en 1997, qui a débouché un an plus tard sur l'accord de Nouméa offrant une nouvel avenir institutionnel au territoire. Puis la Polynésie, bénéficiaire dans la foulée d'une réforme de la Constitution pour faire évoluer son statut vers plus d'autonomie. Début décembre, enfin, après des mois de gestation et plusieurs rapports d'experts et de parlementaires, le gouvernement a présenté les grandes lignes de sa loi d'orientation pour les départements d'outre-mer. Le texte qui a été transmis aux élus et principaux acteurs économiques locaux doit encore être finalisé, avant d'être présenté au Conseil des ministres puis débattu à l'Assemblée nationale avant la fin du premier semestre 2000.
Ce projet a pour principal objectif de donner davantage de responsabilités aux DOM dans le domaine institutionnel et économique. Sans remettre en cause le principe de la départementalisation, cette loi marque une évolution vers des statuts à la carte pour les DOM. «Chacun doit être maître de son destin», répète régulièrement Queyranne à ses interlocuteurs. Concrètement, les trois départements français d'Amérique (Guyane, Martinique, Guadeloupe) auront la possibilité de réunir en «congrès» leurs deux assemblées territoriales (conseil général et