Voeux à la queue leu leu à l'Elysée. Dans la matinée, Jacques Chirac
a d'abord reçu ceux des Assemblées. Christian Poncelet (RPR), président du Sénat, en a profité pour faire monter les enchères sur la réforme du Conseil supérieur de la magistrature. Et pour expliciter un probable vote négatif de l'opposition lors de la réunion en congrès du Parlement à Versailles le 24 janvier prochain. «La démocratie est inséparable d'une justice forte, impartiale et indépendante, mais toute réforme de la justice, qui doit être globale, suppose que soit atteint un point d'équilibre entre le renforcement de l'indépendance des juges, l'accroissement subséquent de leurs responsabilités et l'amélioration des droits et garanties des justiciables», a-t-il observé avant d'ajouter: «Force est de constater que cet équilibre n'est pas encore tenu, en dépit de progrès accomplis. Il appartient donc au gouvernement de donner au Parlement, d'ici au 24 janvier, toutes les assurances qui doivent être incluses dans les textes d'accompagnement de la réforme du CSM.»
Laurent Fabius. Le président de l'Assemblée nationale, Laurent Fabius (PS), n'a rien dit sur le CSM. Il a pronostiqué la création future d'un «Parlement du monde», «formé le voeu que cette année soit exemplaire non seulement par nos choix européens, mais aussi par l'association du Parlement français à ces choix». Et il a souhaité à Jacques Chirac, «dans [ses] fonctions comme dans [sa] vie personnelle, la plus grande part possible de cet élixir de