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Libération

Tiberi peaufine son offensive de rentrée. Devant le Conseil de Paris, le maire a voulu mobiliser ses troupes.

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publié le 5 janvier 2000 à 22h08

Tiberi chef de guerre? L'intéressé y songe très fort. Et Jacques

Chirac découvrira aujourd'hui à l'Elysée, à l'occasion des voeux du Conseil de Paris, des Tiberi new look. Pour l'anecdote, il y a d'abord la métamorphose physique de Xavière. Fini le chignon tiré en arrière, les bijoux clinquants et le regard sévère. Madame porte désormais des cheveux courts et recolorés, une frange à la Jeanne d'Arc et des vêtements très tendance. L'épouse du maire est tellement méconnaissable que plusieurs élus parisiens se demandaient hier qui était aux côtés du maire, tandis que celui-ci leur présentait ses voeux.

«Toujours trop». Un exercice qui lui a donné l'occasion de dessiner sa stratégie pour asseoir sa candidature à un nouveau mandat de maire. Hier, Jean Tiberi a cherché à resserrer les rangs de sa majorité déliquescente autour de lui en portant le combat contre la gauche. Pour cela, il a fait" du Chirac. Pas du Chirac président de la République, mais du Chirac maire de Paris. On était revenu quelques années plus tôt lorsque le candidat à la présidentielle utilisait Paris comme un avant-poste pour ferrailler contre le pouvoir socialiste. Comme Chirac en son temps, Jean Tiberi a ainsi fustigé les «mauvais projets» du gouvernement, pour qui «les Parisiens ont toujours trop, sont toujours trop gâtés, reçoivent toujours trop et ne sont jamais assez taxés». Il a indiqué que Paris serait à la pointe du combat contre l'une des réformes phares du gouvernement, la loi sur la solidarité urbaine