Elle est arrivée lundi au salon de coiffure avec une vague envie de
changement. Comme une contrariété du côté du chignon. Son chauffeur l'a déposée avenue Franklin-Roosevelt et laissée entre des mains expertes: Valérie aux ciseaux, Gisèle pour la couleur et Véronique pour les relations publiques. Il fallait bien tout ce monde pour persuader Xavière Tiberi qu'un changement radical s'imposait. Côté capillaire, s'entend. «Il faut laisser respirer vos cheveux», tel était le message. Vieux truc de coiffeur: vous êtes une Miss Monde qui s'ignore. Vu l'âge de la célèbre cliente, les choses ont été dites autrement. «En vrai, votre visage est nettement moins dur que sur les images.» Il faut dire que la compagnie des shampouineuses est plus agréable que celles des juges ou des cadors du RPR. Progressivement, la première dame de Paris s'est laissé convaincre que ses serre-tête et ses barrettes étaient d'un autre siècle. La petite musique des coiffeuses a opéré: «On peut garder son style tout en se modernisant.» Un vaste plan de reconquête s'est-il ébauché au fur et à mesure du dégradé? Xavière soudain a osé. Elle a finalement opté pour la teinture noisette que lui conseillait Gisèle depuis une bonne heure de négociation, et a même demandé à Valérie d'y aller plus franchement avec ses ciseaux. Comme dit le coiffeur, madame Tiberi «n'est pas une bête de salon», mais le résultat final a laissé le chauffeur sans voix. En guise d'au revoir, les coiffeuses ont demandé: «Vous nous ferez par