Menu
Libération
Interview

Jean-Charles Marchiani. «Rassembler d'abord les forces nationales».

Article réservé aux abonnés
publié le 6 janvier 2000 à 22h08

Jean-Charles Marchiani, ancien préfet du Var, a été élu député

européen RPF en juin 1999.

Votre cas va être étudié ce matin par le bureau national du RPF. Charles Pasqua vous a déjà sanctionné. Etes-vous inquiet?

Je suis serein. Pasqua est un ami. Lorsque cet incident s'est produit, nous étions loin l'un de l'autre et il a été mal informé. Il a voulu faire un geste symbolique en me démettant de mes fonctions. Statutairement, ça ne vaut rien mais je ne lui en veux pas: tout le monde sait que nous sommes en parfaite harmonie.

Vous estimez qu'il a été influencé? Ce n'est pas à exclure, mais cela fait partie de la vie normale d'un parti. Il a tout de même eu des mots sévères à votre égard en expliquant que son mouvement ne doit pas être un «Front national bis»" Il a tout à fait raison! On a vu où la stratégie du «ni droite, ni gauche» a mené Jean-Marie Le Pen.

Charles Pasqua semble plutôt craindre que vous entraîniez le RPF vers une droitisation alors qu'il souhaite rassembler tous les souverainistes de droite comme de gauche" Au sein du mouvement, ce sont les anciens du FN qui sont contre moi. La charte du RPF est claire: nous prônons un rassemblement très large de toutes les forces nationales. Quand nous aurons atteint ce but, nous pourrons faire venir les patriotes de gauche.

Et que faire des anciens du FN?

Nous affirmons nos valeurs: ceux qui sont d'accord avec nous, militants ou élus, peuvent nous rejoindre. Nous devons refuser les alliances tout comme la diabolisation. Ne cra