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Libération
Interview

William Abitbol, proche de Pasqua. «Le RPF ne doit pas se cantonner à droite».

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publié le 6 janvier 2000 à 22h08

William Abitbol est député européen RPF et proche collaborateur de

Charles Pasqua.

Les échauffourées qui se sont déroulées en décembre et la sanction de Jean-Charles Marchiani font un peu désordre, non? Il est certain que ce n'est pas ce qu'il y a eu de mieux dans la jeune histoire du RPF. Ce mouvement marie des gens issus de formations et de parcours politiques différents et leur assemblage est parfois difficile. Cela dit, il faut maintenant tirer un trait sur ces incidents et que chacun retrouve l'inspiration qui a présidé à la constitution d'une liste aux élections européennes, à la naissance de ce mouvement, et qui leur vaut aujourd'hui d'être des élus de la nation" Ne craignez-vous pas que tout cela laisse des traces?

Si ça devait en laisser, cela voudrait dire que notre mouvement n'a pas d'avenir. Or, on voit bien, avec l'échec de Seattle, les inconséquences du sommet d'Helsinki qui remettent en cause cinquante ans de construction européenne, le problème du boeuf britannique et les récentes catastrophes écologiques que le besoin d'Etat-nation est revenu au coeur du discours politique. Jacques Chirac et Lionel Jospin l'ont bien compris dans leurs voeux respectifs. L'Etat-nation sera sans aucun doute le principal enjeu de l'élection présidentielle de 2002. A nous de savoir au RPF si nous voulons laisser Chirac et Jospin face à face ou si nous voulons porter les couleurs du souverainisme. Les heurts de décembre sont tout de même révélateurs d'un vrai clivage au sein du RP