Oublié les faits divers. Objectif: les faits d'armes. Charles Pasqua
a annoncé hier sa candidature pour la présidentielle de 2002. Le bureau national du Rassemblement pour la France (RPF), qu'il a créé avec Philippe de Villiers en novembre 1999, a entériné la nouvelle. Au départ, les quinze membres du BN étaient censés étudier d'éventuelles sanctions à l'encontre de l'ancien préfet du Var Jean-Charles Marchiani, qui s'était violemment opposé à l'élection d'un proche de Pasqua, Jean-Christophe Comor, à la tête de la fédération RPF de l'Hérault (Libération d'hier). Menacé d'implosion à la suite de cet incident, le jeune mouvement souverainiste a préféré étouffer l'affaire et faire diversion en mettant sur orbite pour 2002 l'ancien ministre de l'Intérieur. Coup de fil à l'Elysée. «Je suis candidat pour défendre des idées auxquelles je crois et dont je pense qu'elles ne seront défendues par personne d'autre», a déclaré le président du conseil général des Hauts-de-Seine. A 72 ans, il est le premier candidat officiel pour la succession de Jacques Chirac. «Il vaut mieux commencer tôt par rapport aux autres», a-t-il expliqué, en précisant qu'il téléphonera à l'Elysée «pour le dire» au chef de l'Etat. En se jetant dès maintenant dans la bagarre, Pasqua tente de reprendre de la hauteur par rapport aux secousses qui ont affaibli son mouvement et se replacer sur le terrain des idées. Inquiet de voir Lionel Jospin et Jacques Chirac prendre à leur compte la réflexion sur le rôle de l'Eta