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Libération

PACA: ces transfuges qui menacent Vauzelle. Sa majorité relative au conseil régional est menacée par les élus FN et MNR qui rejoignent les rangs de la droite.

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publié le 8 janvier 2000 à 22h05

Michel Vauzelle, le président socialiste de la région

Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), redoute les secousses sismiques. Surtout celles qui risquent d'ébranler sa fragile majorité. Quand, fin octobre, Robert Crépin, un conseiller régional originellement FN puis passé dans le clan mégrétiste, annonce son ralliement au RPF de Charles Pasqua, le président du conseil régional dénonce «les glissements de terrain» de l'extrême droite vers la droite. «On tombe dans le cauchemar», constate alors l'ancien ministre de François Mitterrand, qui met «en garde contre la perspective d'un coup de force» mené par la droite contre son exécutif régional. Avec le renfort de quelques transfuges venus de l'extrême droite.

Ainsi Jean-Pierre Gost, FN puis MNR, siège-t-il désormais parmi les apparentés RPR, et Jean-Christian Tarelli, venu des mêmes eaux, a-t-il aujourd'hui sa carte du RPF. Quant au lepéniste Stéphane Durbec, il a récemment annoncé sa démission du FN et a rejoint le clan des non-inscrits. «La droite républicaine joue les machines à laver. Ils blanchissent les anciens élus d'extrême droite», dénoncent les socialistes locaux. «Le RPF peut très bien jouer le rôle de sas de décontamination car il est fréquentable», ajoute même le député (Démocratie libérale) des Bouches-du-Rhône Jean-François Mattei.

«J'ai poussé un cri un peu fort, reconnaît Michel Vauzelle, mais il ne fallait pas que ces transferts de gens qui disent avoir conservé les mêmes idées se fassent dans la discrétion.»

Comptes.