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Libération

Michèle Alliot-Marie: «pour une opposition frontale».

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publié le 11 janvier 2000 à 22h02

Michèle Alliot-Marie se met à l'heure de l'an 2000. A la recherche

d'une «autre façon de faire la politique», la nouvelle présidente du RPR n'a qu'un programme: «une opposition frontale» au gouvernement. «J'ai l'intention de mener le combat politique», a-t-elle expliqué, hier, en présentant ses voeux à la presse. «Certains font mine d'être surpris de me voir mener une opposition frontale aux socialistes. Je leur dis tout de suite qu'il va falloir qu'ils s'y fassent. Je n'ai pas l'intention de changer en la matière» et «si l'opposition n'est pas là pour s'opposer, je ne vois pas à quoi elle sert». Résultat: elle qui avait voté la réforme du Conseil supérieur de la magistrature en première lecture à l'Assemblée nationale a l'intention de voter non le 24 janvier lors du Congrès de Versailles pour «ne pas donner de chèque en blanc» au gouvernement. «Il y a besoin d'une réforme profonde de la justice en France pour répondre aux besoins quotidiens des Français. Face à cela, on nous propose un texte ponctuel, des éventuels projets de textes complémentaires, mais qui en restent au niveau des projets», a-t-elle affirmé avant d'ajouter: «Nous ne pouvons avoir confiance dans un gouvernement qui, en bien d'autres occasions, nous a montré qu'il ne tenait pas ses engagements.»

Dans sa lancée, Michèle Alliot-Marie a critiqué en bloc le gouvernement. Elle l'a accusé «de manquer de coeur et de capacité d'écoute», de n'avoir «pas utilisé la croissance au mieux des intérêts des Français» ou d'a